quelques explications sur les termes techniques

 quelques mots sur les aciers employés:

 

les aciers carbone 

ces aciers sont sensibles a l'oxydation, ils demandent un entretien après chaque utilisation pour éviter les points de rouille, et vont se patiner a l'usage .

 

Le C125w : acier pur fer/carbone , permettant notamment de faire des lignes de trempe bien prononcées. il contient beaucoup de carbone (1.25%) permettant d'obtenir une dureté importante. facile a affuter 

 

le 115w8 : acier avec addition de tungstène , augmentant la résistance a l'abrasion, et d'avoir un fil très tenace. cet acier a un "mordant" tres appreciable.

 

le vanadis 4 : acier moderne issu de la métallurgie des poudres, extrêmement dur, extrêmement tenace, pas le plus simple a affuter .

 

le D2: acier dit "semi inox" avec du chrome permettant d'améliorer sa résistance a la corrosion. un acier avec un pouvoir de coupe important et durable .un bon acier utilitaire 

 

 

les aciers inox

aciers avec une quantité importante de chrome permettant d'améliorer très nettement la résistance a l'oxydation. ils ont souffert d'une réputation médiocre mais les aciers modernes et des traitements thermiques adaptés leur permettent de rivaliser aisément avec les aciers carbone

 

le n690co: un très bon inox avec ajout de cobalt pour un tranchant durable .

 

l'Elmax: issu de la métallurgie des poudres, c'est un inox haut de gamme, très fin , dur et durable.

 

 

 

les aciers composés:

 

peuvent être classé en acier carbone ou en inox en fonction de leurs compositions 

 

les damas : plusieurs aciers entrent dans la composition du damas. ces aciers sont soudés entre eux a la forge et travaillés de différentes manières afin d'obtenir des motif esthétiques lors de la révélation (passage dans un acide pour permettre la différentiation des couches d'acier qui réagissent différemment en fonction de leurs compositions )

 

les sandouiches: un acier dur au centre et soudé a chaud entre deux couches d'acier différent (généralement plus tendre) afin d'avoir une coupe optimale en gardant une certaine souplesse 

 

les suminagashi : aciers dur au centre et multicouches d'acier tendre sur les flancs , une esthétique très sympa!

 

les wootz: la rolls de l'acier , un acier artisanal obtenu par fonte , retravaillé a la forge , pour obtenir un acier généralement très dur avec des carbures visibles créant un aspect pailleté . 

 

 

 

 

Les traitements thermiques

 

(lexique très simplifié pour les néophytes )

 

le recuit: chauffe et refroidissement très lent, permettant de pouvoir usiner facilement l'acier ayant été forgé (l'acier est généralement livré par les fournisseurs  a l'état recuit)

 

les normalisations : 3  chauffes a température dégressives suivies de refroidissement assez rapide , permet de libérer les tensions dans l'acier dues a la forge , et de réduire la taille des grains de l'acier signe de résistance et de pouvoir de coupe.

 

la trempe: chauffe de l'acier à différentes températures en fonction de la composition de l'acier (de 790 pour le c125w a 1100 pour l'elmax par exemple) puis refroidissement rapide dans un media adapté a la nature de l'acier, comme l'eau pour les aciers très simples , huile spécifique de trempe, air pulsé , ou sous plaques d'aluminium .

la trempe permet d'obtenir une forme cristalline très dure permettant de donner a l'acier ses propriété de résistance a la coupe. en sorti de trempe, l'acier est trop dur et cassant pour l'utiliser tel quel.

 

les revenus : après trempe, les aciers sont réchauffé a des températures comprises entre 180 et 510 pour permettre a l'acier de se détendre suite a la trempe et leur donner leur capacité de flexibilité , en contre partie (sauf exceptions) de quelques points de dureté. 

cela permet d'adapter la lame a l'usage a laquelle elle est destinée. un couteau utilitaire qui risque d'être plus exposé a des torsions, des chocs aura un revenu plus haut qu'un couteau de cuisine ou la dureté sera privilégié.

 

la cryo : pour certains aciers très alliés (avec beaucoup d'éléments autres que fer/carbone) comme les inox , descendre à température ambiante après trempe ne permet pas de finaliser complètement la transformation cristalline de l'acier . il faut pour cela descendre a des températures très basses , afin d'utiliser toutes les capacités de l'acier . pour cela, on plonge les lames juste après la trempe et entre deux revenus dans de l'azote liquide ( -196°C ) . cette étape est encore assez peu employée en coutellerie artisanale .